Si la dyscalculie était un jeu de réflexion, elle serait un puzzle
Dans un précédent article, je vous dévoilais ma passion pour les jeux de société. Grâce aux jeux de société, mon fils a appris :
- à lire
- à compter
- à faire des soustractions
- à mettre en place des stratégies
- à respecter les règles… et aussi à les enfreindre 😉
- que l’échec est une expérience
Mais quand il manque des éléments à un jeu ou qu’il semble ensorcelé par un lutin farceur, le parcours du combattant commence pour les personnes dyscalculiques : elles peuvent avoir du mal à suivre les cours de mathématiques à l’école, à faire des calculs simples, à comprendre les concepts mathématiques et à utiliser les mathématiques dans la vie quotidienne.
Enfant tentant d’assembler un puzzle
Aujourd’hui, je vous invite à imaginer la dyscalculie comme un jeu de réflexion, et plus exactement un puzzle désordonné. Tout comme un puzzle présente le défi de trier et d’interconnecter des pièces pour créer une image cohérente, la dyscalculie présente son propre ensemble de difficultés complexes en ce qui concerne la compréhension des chiffres, des calculs et des concepts mathématiques.
Les pièces éparpillées de la compréhension
Fermez les yeux et imaginez la dyscalculie sous la forme de pièces de puzzle éparpillées, où les concepts mathématiques ne s’emboîtent pas naturellement. Tout comme le défi de résoudre un puzzle désordonné avec des pièces mal assorties, les personnes dyscalculiques rencontrent des difficultés pour reconnaître les chiffres, les séquences et comprendre les relations entre les quantités. Cette représentation tangible met en évidence la frustration et la confusion auxquelles sont confrontées les personnes atteintes de dyscalculie lorsqu’elles essaient de donner un sens au monde numérique.
Les personnes dyscalculiques peuvent avoir du mal à reconnaître les chiffres, à comprendre les nombres et à manipuler les nombres. Elles peuvent également avoir du mal à comprendre les relations entre les nombres, telles que la plus grande et la plus petite, la somme et la différence, le produit et le quotient.
Par exemple, une personne dyscalculique peut avoir du mal à reconnaître le nombre 7. Elle peut également avoir du mal à comprendre que 7 est plus grand que 6 et plus petit que 8. Elle peut également avoir du mal à comprendre que 7 + 5 = 12.
Les pièces manquantes du puzzle
Imaginez la dyscalculie comme un puzzle avec des pièces manquantes. Les personnes se retrouvent souvent incapables de saisir des concepts mathématiques spécifiques ou d’effectuer certains calculs. Tout comme les pièces manquantes entravent l’achèvement du puzzle, les lacunes dans la compréhension empêchent les personnes dyscalculiques de comprendre pleinement les principes mathématiques. Cette analogie symbolise les difficultés auxquelles les individus sont confrontés pour relier les éléments et acquérir une compréhension globale des chiffres.
Les personnes dyscalculiques peuvent également avoir des difficultés à effectuer des calculs. Elles peuvent avoir du mal à additionner, soustraire, multiplier et diviser. Elles peuvent également avoir du mal à comprendre les concepts mathématiques plus avancés, tels que les fractions, les décimales et les pourcentages.
Les lectrices et lecteurs du blog ont aussi apprécié cet article sur les 6 troubles DYS
Le défi du réarrangement
Pour les personnes dyscalculiques, les mathématiques peuvent être un véritable casse-tête. Elles doivent constamment réorganiser les concepts et les stratégies pour mieux comprendre les opérations mathématiques. Comme réarranger les pièces d’un puzzle pour créer une image cohérente, les personnes dyscalculiques doivent continuellement adapter leur approche et trouver des méthodes alternatives pour résoudre les problèmes numériques.
Cette représentation tangible illustre la nature adaptable et persévérante requise lorsqu’on fait face à la dyscalculie.
Découvrir les secrets du puzzle
Tout comme un puzzle désordonné renferme des secrets et des connaissances à découvrir, la dyscalculie cache sa propre compréhension unique des chiffres.
La dyslexie, elle, cache sa propre compréhension unique des mots. Vous pouvez lire l’article ici
Résoudre un puzzle nécessite de la patience, de la persévérance et des compétences en résolution de problèmes. Il en est de même pour le processus que les dyscalculiques doivent suivre pour débloquer les subtilités des mathématiques. Cette analogie souligne l’importance de fournir un soutien, des ressources et un enseignement spécifique pour aider les personnes dyscalculiques à découvrir et à utiliser leur potentiel mathématique.
En conclusion, bien que la dyscalculie ne soit pas un jeu de réflexion dans la réalité, la visualiser comme un puzzle désordonné aide à mettre en lumière les défis auxquels sont confrontés les dyscalculiques. Les pièces éparpillées, les éléments manquants, le besoin de réarrangement et le processus de découverte d’informations cachées symbolisent les complexités inhérentes à la dyscalculie. En comprenant la représentation de la dyscalculie comme un puzzle désordonné, nous pouvons favoriser l’empathie, sensibiliser et encourager la mise en place de stratégies visant à soutenir les dyscalculiques. Ainsi, nous les aiderons à surmonter les obstacles et à valoriser leurs forces dans le domaine des mathématiques.
Connaissais-tu la dyscalculie ? Réponds-moi en commentaires
D comme Dyscalculie – P comme Puzzle
Abonnez-vous à l’infolettre de Madame Dys en téléchargeant le bonus du blog ici
6 réponses à “Si la dyscalculie était un jeu de réflexion, elle serait un puzzle”
Merci pour ton article 😉 J’avais entendu parlé de la dyscalculie, mais je n’en connaissais pas exactement le fonctionnement. Merci pour toutes ces informations.
Bonjour Sébastien
Merci pour ton commentaire. Je suis ravie que mon article t’ait plu.
J’ai essayé de présenter la dyscalculie de manière simple et accessible.C’est un trouble qui est encore trop souvent méconnu. Je pense qu’il est important d’en parler pour que les personnes dyscalculiques puissent être mieux comprises et accompagnées.
Je t’invite à lire les autres portraits chinois sur les DYS.
A bientôt,
Magali alias Madame Dys
Bonjour,
Grâce à ton article, je découvre et comprends mieux ce qu’est la dyscalculie.
Bonjour Jeanne,
Merci pour ton commentaire. Je suis ravie que mon article t’ait permis de faire de nouvelles découvertes et de mieux comprendre la dyscalculie, un trouble d’apprentissage encore trop souvent méconnu. Connaître c’est comprendre. Comprendre c’est prendre conscience des difficultés des personnes dyscalculiques.
Merci Jeanne d’être une fidèle lectrice des portraits chinois des DYS.
Magali alias Madame DYS
Le jeu de société peut en effet venir en aide pour les personnes atteints de Dys. Je suggère aussi la pratique du jeu d’échecs et du jeu de Go. Il y a de nombreuses études qui ont été faites sur le sujet.
Je te laisse un lien qui parle des échecs et de la santé mentale, il s’agit d’une conférence mondialement connu :
https://fr.chessbase.com/post/fide-ffe-chess-for-mental-health-2022
Merci Mickael pour ton commentaire
Tu mentionnes le jeu d’échecs et le jeu de Go comme des activités qui pourraient être bénéfiques pour les personnes atteintes de troubles d’apprentissage tels que la dyscalculie. En effet, les jeux d’échecs, en particulier, sont connus pour améliorer la capacité de concentration, la réflexion stratégique, la créativité et la résolution de problèmes. Le jeu de Go est également réputé pour ses bienfaits sur la concentration et la cognition.
Je te remercie d’avoir partagé le lien vers la conférence 2022 « Jeu d’échecs et santé mentale ». Les intervenants ont souligné les nombreuses études récentes qui mettent en évidence les bénéfices de la pratique du jeu d’échecs pour soutenir le développement des enfants atteints de DYS (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie), de troubles de l’attention et de l’hyperactivité ou de troubles du spectre autistique (TSA).
Encore merci pour tes partages.
An lot soley,
Magali alias Madame Dys