Comment réussir le concours de rédacteur territorial quand on est DYS : 3 clés préalables

Responsable d’un service Coopération internationale dans une communauté d’agglomération, j’ai passé plusieurs concours de la fonction publique territoriale au cours de ces 25 dernières années :

• Adjoint administratif territorial en 1997,
• Rédacteur puis Attaché territorial en 2000,
• Ainsi que l’examen professionnel d’Attaché principal en 2009 (entre temps, j’ai passé le concours de Maman 😉)

Aujourd’hui, je suis au grade de Directeur territorial.

Aussi, l’événement interblogueurs “Mes meilleurs conseils pour réussir un concours ou un examen” organisé par Awa Capelle du blog Progresser en orthographe, était un magnifique clin d’œil. D’autant qu’à la période du lancement de ce carnaval d’articles, l’une de mes connaissances me faisait part de ses difficultés à préparer les concours.

Pour cet article, je vous partage 3 clés préalables, indispensables à mon avis :

1. Connaître le concours
2. Connaître qui tu es
3. Collaborer avec un Compagnon de Concours

Pour les besoins de la démonstration, j’ai choisi comme exemple le concours de rédacteur territorial. Mais avant de passer aux 3 clefs, explorons les motivations d’une personne à vouloir passer le concours de rédacteur territorial. Il est en effet important de savoir pourquoi on s’engage dans une action.

Quelles sont les principales motivations pour passer un concours de la fonction publique ?

Préparer un concours est un marathon qui demande Temps et Energie. Cette préparation doit donc être reliée à un objectif fort. Avoir un objectif puissant permet de rester motivée tout au long du parcours de candidat. J’ai interrogé plusieurs personnes de mon entourage qui sont en train de préparer des concours, certaines sont porteuses d’un trouble DYS, d’autres pas.

Parmi les réponses, figurent les raisons classiques :

• Trouver un emploi
• Booster sa carrière, lorsqu’on est déjà en poste dans la fonction publique

La coach que je suis a été agréablement surprise par l’une des raisons énoncées par une jeune candidate :

« Fixer un objectif, un challenge : quand je m’engage dans la concrétisation d’un objectif, cela me donne l’opportunité d’apprendre, de m’enrichir, de prendre confiance en moi parce que je suis en action. »

Comme pour tout projet, il est important de se fixer un objectif SMARTEF quand on prépare le concours de rédacteur :

• Specific (spécifique)
• Measurable (mesurable)
• Achievable (atteignable, réaliste)
• Relevant (pertinent)
• Time-bound (temporellement défini)
• Ecologic (écologique dans le sens de respectueux de ton bien-être et de celui de ton entourage)
• Fun 

Fais une pause dans la lecture de cet article de Madame Dys. Prends de quoi écrire. Mets-toi au calme. C’est fait ? Maintenant rédige ton objectif SMARTEF. Attention, prends soin de l’écrire de façon positive avec un verbe d’action.

Par exemple, mon objectif SMARTEF par rapport à la thématique des concours est la suivante :

Je publie 5 articles de blog relatifs à la préparation de l’oral du concours de rédacteur territorial d’ici le 23 juin 2024 sur mon blog www.madame-dys.fr.

Comme tu peux le lire, mon objectif est SMARTEF : 

• Il est très spécifique : articles relatifs à la préparation de l’oral du concours de rédacteur territorial.
• Tu pourras le mesurer : 5 articles.
• Il est atteignable et réaliste : le blog existe déjà, j’adore écrire et j’ai déjà préparé des personnes à l”oral du concours de rédacteur.
• Il est pertinent (relevant, en anglais) : la réalisation de cet objectif va apporter un plus à mon projet d’entreprise puisque la rédaction de ces articles va nourrir mon programme d’accompagnement DESIR (infos ici).
• Il est défini dans le temps puisque ces 5 articles devront être publiés au plus tard le 23 juin 2024, date de la Journée mondiale de la fonction publique.
• Il est écologique et éthique car il n’aura pas d’impact négatif ni pour moi ni pour les personnes qui m’entourent.
• Fun : c’est un plaisir pour moi de rédiger sur des sujets qui me passionnent et qui peuvent aider d’autres individus. 

Have Fun ! : Lance des défis à ton partenaire de formation avec des gages à la clé

Après ce préambule, passons aux 3 clés préalables indispensables, selon mon expérience.

Clé 1 – Pourquoi il est indispensable de bien connaître le concours

Avant de te lancer dans la lecture d’ouvrages, la rédaction de fiches ou faire des recherches tous azimuts, prends le temps de lire et d’étudier 2 types de documents. J’ai observé que ces documents sont souvent méconnus ou négligés par les candidats :

• Le rapport du jury du concours de la session précédente,
• Les notes de cadrage de chaque épreuve.

Connaître les attentes du jury

Grâce à la lecture du rapport du président du jury du concours, tu peux identifier les erreurs à éviter. Tu peux également savoir sur quoi il faut axer ta préparation pour chaque épreuve.

Étudier ce document est encore plus important pour les personnes DYS. En effet, elles ont besoin de maîtriser les contours du nouvel environnement qu’elles abordent : le monde des concours.

Connaître les épreuves

Pour chaque épreuve, il existe bien sûr la description et le programme dans la brochure de présentation du concours. Mais je t’invite à surtout étudier les notes de cadrage.

Par exemple, pour l’oral du concours de Rédacteur, « il est attendu du candidat qu’il fasse preuve de sa capacité à :

• Gérer son temps
• Être cohérent
• Gérer son stress
• Communiquer
• Apprécier justement sa hiérarchie
• Mettre en œuvre curiosité intellectuelle et esprit critique »

Cette illustration conduit donc à travailler les soft skills dans le cadre de la préparation.

Les rapports de jury et les notes de cadrage sont accessibles gratuitement sur internet. Si tu ne parviens pas à les trouver, contacte-moi et je te montrerai gratuitement comment trouver ces documents sur la toile.

Clé 2 – Pourquoi il est important de bien se connaître

Si tu me suis depuis plus d’un an, tu vas dire que je radote en répétant qu’il est important de bien se connaître. Oui ! “Connais-toi toi-même” est la clef la plus importante pour avoir une vie épanouie.

Comment identifier tes points forts

Pendant leur scolarité, c’est surtout les points faibles et les difficultés des personnes DYS qui sont pointés du doigt. Elles n’ont pas appris à identifier leur points forts.

Fais comme moi, en demandant à ton entourage personnel et professionnel quelles sont tes qualités et tes compétences :

Les lecteurs ont apprécié “Comment gagner en confiance et oser vivre à sa manière lorsqu’on est atypique”

Si tu es trop timide pour poser des questions à ton entourage, passer le test CliftonstrengthsⓇ peut te permettre de découvrir tes points forts.

Savoir comment tu apprends

Dans mon livre “A, B, C, Dys : le guide du parent (presque) zen”, je souligne l’importance d’apprendre à apprendre :

“Grâce à mon fils, DYS et TDAH, j’ai appris que le plus important n’était pas d’apprendre mais d’apprendre à apprendre.”

page 20 de mon livre

Au fil de mes lectures et de mes recherches pour aider mon fils, j’ai découvert qu’il y avait plusieurs formes d’intelligences. Je vous invite à (re)lire les travaux de Howard Gardner sur les Intelligences multiples :

• Intelligence linguistique 
• Intelligence logico-mathématique
• Intelligence spatiale
• Intelligence intra-personnelle
• Intelligence interpersonnelle 
• Intelligence corporelle-kinesthésique
• Intelligence musicale 
• Intelligence naturaliste 
• Intelligence existentielle ou spirituelle 

Pour explorer tes intelligences dominantes, contacte-moi ici. Nous pourrons ainsi déterminer ensemble quelles intelligences activer selon les activités mises en œuvre dans ta préparation de concours. Je peux également t’accompagner pour développer ton intelligence émotionnelle.

Clé 3 – Pourquoi il est important de ne pas préparer un concours seul

L’article “De la solitude à la solidarité” pourrait s’appliquer à la préparation d’un concours. Il est certes indispensable d’avoir des moments de calme pour réviser. Il est tout aussi important de ne pas rester seule face aux difficultés, à la baisse de régime. 

Comment bien choisir ton partenaire de formation

Je crois que l’une des clés de ma réussite aux concours et aussi à mes examens universitaires est que j’avais un ou deux partenaires de formation. Cette entraide permettait à la fois de ne pas rester bloquée mais aussi de tester mes connaissances. Chacun.e enseignait à l’autre ce qu’il ou elle maîtrisait le mieux.

Celui qui enseigne, apprends

Le critère le plus important pour choisir son ou sa partenaire de formation est que tu aies envie de passer du temps avec cette personne car n’oublie pas que ton objectif doit être FUN !

Ensuite, à toi de décider des autres critères et surtout définissez bien ensemble le cadre de la collaboration, le planning de rencontres. Enfin, déterminer par écrit les objectifs de chaque séance pour que ce partenariat ne se transforme pas en discussion de comptoir.

Par expérience, je te conseille de ne pas dépasser un groupe de 4 personnes.

Comment un coach peut t’aider dans ta préparation

Comme un coach sportif, une coach en épanouissement personnel peut t’accompagner dans ta préparation mentale. Elle peut t’aider à 

• Mieux t’organiser
• Gérer ton stress
• Développer ton estime de soi
• Améliorer ta prise de parole en public
• Apprendre à apprendre

Si, en plus, elle a elle-même passé le concours que tu vises, elle pourra te faire profiter de son expérience. De temps en temps, elle mettra la casquette de Mentor. Assure-toi également qu’elle ait des bases sur le fonctionnement des personnes ayant des troubles des apprentissages.

Pour conclure, les points à retenir des 3 clés préalables :

• 2 type de documents te permettront de bien connaître le concours : les notes de cadrage des épreuves et le rapport du président du jury de la précédente session ;
• Identifier tes points forts et ta façon d’apprendre est essentiel ;
• Briser la solitude en préparant ton concours avec un partenaire de formation et/ou un coach.

Enfin, je t’invite à lire les articles du blog Progresser en orthographe, en particulier celui-ci : “3 habitudes pour rester zen quand on apprend”.

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