Comment développer l’estime de soi : 10 clés

L’estime de soi des enfants est un grand sujet de préoccupation des parents, et particulièrement quand notre enfant est DYS.

Mais nous allons d’abord nous occuper de TON estime de soi, cher parent. L’estime de soi de ton enfant dépend aussi de la tienne. Les enfants sont comme des éponges. Ils intériorisent la façon dont, toi parent, tu gères et affrontes tes propres difficultés. Même devenus adultes, nos doutes d’enfant sont encore présents. La bonne nouvelle est que l’estime de soi n’est pas figée. Elle évolue toute la vie. Voyons comment la développer en 10 clés.

Avant de partager ces 10 clés : étymologie, définition et distinction.

Le verbe “estimer” vient du latin “aestimare” qui signifie “évaluer le prix d’une chose, apprécier”. Estimer, c’est à la fois “déterminer la valeur de quelque chose ou de quelqu’un” et “avoir une opinion sur”. L’estime de soi, c’est le regard que l’on porte sur soi et si ce que l’on voit on l’aime ou pas.

“Estime de soi” et “Confiance en soi” sont souvent utilisés comme synonymes. Or, il y a des distinctions. En fait, la confiance en soi est l’une des composantes de l’estime de soi.

L’estime de soi se décompose donc en :

• Amour de soi
• Image de soi
• Confiance en soi

L’amour de soi, c’est se respecter et se faire respecter. Malgré nos défauts, nos limités, nos échecs, nous nous aimons de façon inconditionnelle, parce que nous sommes dignes d’amour et de respect.

L’image de soi, c’est l’évaluation, fondée ou non, que nous faisons de nos qualités et défauts, de nos potentialités et limitations.

La confiance en soi, c’est penser que nous sommes capables d’agir de manière appropriée dans les situations importantes. Nous avons la certitude de posséder les capacités nécessaires pour faire face aux aléas de l’existence.

Maintenant, voyons comment nous pouvons développer notre estime de soi. Il est possible que toutes ces clés ne te concernent pas.

Clé n°1 : Connais-toi toi-même

Le titre est un clin d’œil à mes années lycée, avec pour premier devoir de philosophie :

Se connaître, c’est aussi bien le regard que tu portes sur toi-même que la façon dont tu te présentes aux autres.

En tant que maman d’enfant DYS, tu as dû répondre de nombreuses fois aux questions des médecins, neuropsychologues et autres professionnels de santé, lors du 1er rendez-vous. C’est ce qu’on appelle l’anamnèse. Du grec “anamnêsis”(action de rappeler à la mémoire), l’anamnèse est l’ensemble des renseignements fournis au médecin ou au professionnel de santé par le patient ou par son entourage sur l’histoire du trouble DYS. En coaching, l’anamnèse est un entretien qui permet de recueillir l’ensemble des informations liées à l’histoire et la problématique de la coachée. Elle permet ensuite de proposer un accompagnement adapté à l’objectif que la cliente souhaite atteindre. Elle se déroule sur 1 à 2 séances.

Avec cette 1ère clef, je te propose de faire ton intropathie (connaissance de soi-même) en répondant aux 4 questions qui suivent. Fais une pause dans ta lecture, prends une feuille et un stylo ou un crayon pour répondre à la 1ère question. Si tu pensais lire en bullant, c’est raté. Aujourd’hui, tu vas un peu travailler (sur toi).

Pour la 1ère question, prends le temps de tout lister. Pour les autres, sollicite l’avis des personnes de ton entourage familial, amical, professionnel et autre. Même si le message est critique, remercie la personne pour ce que tu as appris sur toi. Pour trouver des réponses à la 4ème et dernière question, je t’invite à te mettre dans des situations inhabituelles, à faire de nouvelles expériences.

Avant de passer à la clef 2, deux pensées philosophiques :

“Celui qui se connaît lui-même est sage.” Lao Tseu

“Se connaître est le début de toute sagesse.” Aristote

Clé n° 2 : Pourquoi il est important de s’accepter

La personne la plus importante au monde est celle que tu regardes, chaque jour, dans le miroir : TOI.

Nous n’avons pas appris à nous aimer et à nous accepter. Souviens-toi qu’il n’est pas nécessaire d’être sans défauts pour avoir une bonne estime de soi. Tes défauts, comme tes qualités, font partie de toi et donc de la belle personne que tu es.

Accepter, c’est aussi lâcher-prise.

Clé n°3 : Pourquoi il est important d’être honnête envers soi-même

Il est plus facile de nier ses émotions que de les accepter. Les convenances sociales nous poussent à ne pas avouer qu’on est triste ou contrarié, qu’on a peur. Souvent derrière le rejet des états émotionnels se cachent des problèmes d’estime de soi. Fais à nouveau une pause dans ta lecture, et interroge-toi sur ta part d’ombre.

“Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable donc impopulaire.”

Carl jung

Pour faire ce travail, tu auras peut-être besoin de te faire accompagner d’un coach ou d’un psychothérapeute.

Clé n°4 : Comment s’affirmer

Apprendre à s’affirmer augmente son estime de soi. L’affirmation de soi commence par de petits changements d’attitude.

Commence par écrire la liste de ce que tu juges inacceptable, et celle de ce que tu es prête à supporter. Ensuite, fais valoir ta position : dis non sans agressivité, demande sans t’excuser, réponds avec calme à une critique. 

“Dire non aux autres, c’est se dire oui à soi-m’aime”

Dans tes relations avec les autres, sois assertive. L’assertivité désigne l’aptitude à exprimer des idées ou à défendre des droits sans agressivité, ni comportement négatif envers autrui, ni domination ou manipulation. Cette technique de communication vise à convaincre un interlocuteur sans bousculer ses certitudes, ni le mettre dans une situation inconfortable.

Clé n° 5 : Comment développer ton empathie

L’empathie, c’est la capacité d’écouter et de ressentir le point de vue des autres, de chercher à les comprendre et de les respecter, même si tu n’es pas totalement d’accord. Ce n’est ni de la compassion, ni de la sympathie.

Trois habitudes à développer pour être empathique :

• Laisse ton “moi” de côté : focalise-toi sur la personne en face de toi, au téléphone ou en visio.
• Ecoute sans juger
• Observe le verbal et le paraverbal de ton interlocuteur

L’empathie permet de s’affirmer plus facilement (clef 4).

Clé n° 6 : Pourquoi le soutien social est important

La critique nous touche toujours, l’approbation aussi. Tout ce qui augmente l’acceptation sociale augmente l’estime de soi et vice-versa.

Donc ne reste pas seule, recherche le soutien social, c’est-à-dire entretiens des relations avec les personnes de ton entourage. Le soutien social nourrit doublement l’estime de soi : le sentiment d’être aimée et aidée.

“Vous êtes la moyenne des 5 personnes avec lesquelles vous passez le plus de temps.” Jim Rohn

Donc choisis bien  ton cerveau collectif, ton gang, ta crew.

Comme Napoleon Hill, je pense que lorsque nous nous entourons de personnes bienveillantes, avisées, prêtes à nous aider dans un esprit d’harmonie, nous bénéficions d’avantages certains.

Dans mon parcours de créatrice d’entreprise, je sais que je peux compter sur des personnes pour avoir leur feed-back, leurs critiques bienveillantes ou… un coup de pied aux fesses quand je procrastine. Merci à Edwige, à Danielle, à Tony, à mes 3 ami.e.s de blog Floriane, Harold et Chrystelle et  bien sûr à mes coachées.

Afin de développer ton soutien social, je te propose 3 pistes :

• Ose demander du soutien. 2 points de vigilance : accepte qu’on ne puisse pas te le fournir dans l’instant ; fais attention à ce que ce soutien ne devienne pas une béquille permanente.
• Active régulièrement ton réseau social, et pas uniquement en cas de coup dur ou pour te plaindre.
• Diversifie ton soutien social. Tes proches ne sont pas les seules personnes à pouvoir t’apporter du soutien. Rapproche-toi aussi  de tes collègues, des connaissances rencontrées en networking ou ailleurs.

Clé n°7 : Passe à l’action

Choisis un domaine modeste ou une petite action pour commencer. L’important c’est d’agir. Plus tu agiras, plus tu auras de réussite, plus ton estime de soi se développera.

Dis-moi en commentaires, quelle 1ère action vas-tu poser après avoir terminé la lecture de l’article.

Clé n°8 : Comment faire taire le “critique intérieur”

Lorsque tes pensées intérieures t’empêchent d’agir (A quoi bon ?) ou critiquent tes actions (C’était nul !), fais taire le “critique intérieur” en te posant les questions suivantes :

Cette pensée est-elle réaliste ?

Cette pensée m’aide-t-elle à me sentir bien ?

Cette pensée m’aide-t-elle à mieux gérer la situation ?

Cette pensée m’aidera-t-elle à mieux faire la prochaine fois ?

En prenant cette habitude, ton “critique intérieur” sera de moins en moins présent. Ton estime de soi se développera.

Clé n°9 : Pourquoi il est important d’accepter l’idée d’échec

Deux rappels importants tirés de l’article Comment rebondir après un échec : 

• Tout le monde a échoué, échoue et échouera !
• Tes échecs sont à la fois des expériences et des sources d’information sur toi-même et tes capacités.

Et si tu as besoin d’un training individuel, je te conseille la formation “Plus de confiance”.

Clé n° 10 : Prends le R.E.R.

Qu’est-ce que le Réseau Express Régional français vient faire dans un article sur l’estime de soi ?

Je n’ai pas pris un coup de soleil sur la tête… quoique. Je te recommande de lire ou relire mon RER, c’est-à-dire les 3 articles qui parlent de :

Réussite

Expérience

Résilience

Et si tu as besoin d’être accompagnée, je t’invite à me contacter ici. Le 1er rendez-vous est offert. Alors, fais ce petit pas.

Quelle clé vas-tu mettre en pratique pour commencer à développer ou renforcer ton estime de soi ?

Attention, ne les expérimente pas toutes en même temps. Commence par une seule, va pas à pas.

E comme Estime de soi